dimanche 22 août 2010

On apprend de nos erreurs


J'ai fait mon premier campement à Aarschot, en Belgique, les 14 et 15 août 2010. Je me sentais prête, je pensais avoir tout prévu, mais je me trompais.

Un campement, ce n'est pas comme une visite dans une fête médiévale. Un visiteur a l'excuse de n'être que de passage, et si il fait des erreurs il est pardonné. Je dis pardonné, mais j'arrive d'une autre fête médiévale, à Remouchamp celle-là. Et ce que j'ai vu m'a complètement découragée. Des robes de foire, des tissus dorés, des chaussures modernes avec un costume un peu recherché. Et dire que j'étais comme eux il y a quelques années !

Sur un campement, les visiteurs nous regardent pour découvrir un monde inconnu pour eux. Nous devons donner l'exemple, faire tout dans les règles. Sinon, l'image n'est pas juste, et on répand des faussetés dans la tête des gens.

A force de côtoyer de vrais médiévistes, j'ai fini par voir la différence, par comprendre ce qui est acceptable et ce qui l'est moins. Et maintenant, chaque fois que je fais quelque chose de nouveau (costume ou accessoire) ou que j'achète sur une brocante, je prend le temps de faire attention à tous les détails. Faire les lacets, c'est avec du 100% laine. Pas de coton pour les costumes, et encore moins les synthétiques ! La vaisselle est en céramique, on se sert de cuillers en bois pour le service, bref tous les détails ont leur importance.

En tout temps, le campement est presque sacré. Tout ce qu'on y voit ne doit pas être anachronique. Quand je servais mon souper, je me pensais juste quand je transférais mes sauces d'un plat de plastique vers un bol de terre cuite. Mais pendant un moment, le plastique était présent à la vue de tous: j'aurais dû faire le transfert cachée dans la tente. Vous me direz que c'est un détail, que ce n'était qu'un instant, mais c'était un instant de trop ! Si on veut jouer le jeu, il faut le faire jusqu'au bout ou pas du tout.

Cette recherche devient un jeu avec tout plein de règles, et si on n'y joue pas comme il faut, l'arbitre siffle la faute. Ca devient presque un boulot de faire attention à tout. Mais quel boulot agréable, surtout quand on réussit chaque épreuve !

J'ai bien l'intention de me perfectionner, de faire le tour de tout ce que j'apporte, de tout ce que je crée, pour que je puisse enfin dire: j'ai réussi !





1 commentaire:

Anonyme a dit…

un ti sourire messieurs